Dorzé

Le peuple Dorzé compte 29.000 personnes (recensée en 1994), dont 9.910 étaient monolingues. Il vit principalement dans les régions du sud du pays, bien que certains membres aient migré vers Addis – Abeba et d’autres régions. La majorité vit dans des villages près des villes de Chencha et Arba Minch.

Cachées derrière des plantes d’ensète ou faux bananier, les singulières habitations des dorzés apparaissent de part et d’autre de la route. Atteignant souvent plus de 12 mètres de haut, les charpentes en bambou sont recouvertes de feuilles séchées de faux-bananiers. Leurs toits et leurs murs ne faisant qu’un, elles ont une forme ogivale avec, comme un nez au milieu du visage, une saillie qui constitue le porche d’entrée et brise la convexité de la face de l’édifice et fait ressembler l’ensemble à une tête d’éléphant.

Autrefois guerriers redoutables, les dorzés se sont reconvertis dans la culture du faux-bananier et le tissage des chammas en coton. Le dimanche et le jeudi, Chencha est en effervescence: c’est jour de marché. Les enfants, les hommes et les femmes des contrées environnantes, accompagnés de la vache familiale, marchent des heures durant, chargés des maigres marchandises destinées à la vente.

La communauté de Chercha s’est organisée pour l’accueil des visiteurs. Un guide culturel invite les voyageurs à visiter une maison traditionnelle et à voir le tissage du coton et la fabrication de la poncho à base de feuilles râpées de faux-bananier et les visiteurs volontaires peuvent goûter à l’alcool local.